15 août 1945, Pétain est condamné à mort à l'issue de son procès

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15 août 1945, Pétain est condamné à mort à l'issue de son procès

Le 23 juillet 1945, au cœur du premier été de la liberté reconquise, débute le procès de Pétain devant la Haute cour de justice créée le 18 novembre 1944. Il incarne depuis juin 1940 la trahison à la République et la complicité active avec l'Allemagne hitlérienne.

Le jury de vingt-quatre personnes est constitué de douze parlementaires - parmi lesquels Émile Bender - (et quatre suppléants) et de douze non-parlementaires issus de la Résistance (et quatre suppléants)

La défense use de son droit de récusation pour quelques noms sortant du tirage au sort, notamment Lucie Aubrac.

Défendu entre autres par Jacques Isorni, Philippe Pétain déclare le premier jour qu’il avait toujours été un allié caché du général de Gaulle et qu’il n’était responsable que devant la France et les Français qui l’avaient désigné et non devant la Haute Cour de justice. Dans ces conditions, il ne répondra pas aux questions qui lui seront posées. Viennent déposer de nombreuses personnalités en tant que témoins à charge : Edouard Daladier, Paul Reynaud, Léon Blum, Pierre Laval ou à décharge : le général Weygand, le pasteur Boegner.

Le procès s’achève le 15 août 1945 à l’aube. La cour déclare Pétain coupable, notamment, d’intelligence avec l’ennemi et de haute trahison. Elle le condamne à mort, à la dégradation nationale et à la confiscation de ses biens, assortissant toutefois ces condamnations du vœu de non-exécution de la sentence de mort, en raison de son grand âge. La condamnation a été votée à une voix de majorité. Le verdict de la Haute Cour de justice frappe d'indignité nationale Philippe Pétain.

Le général de Gaulle, chef du Gouvernement provisoire, commue la sentence de mort en peine de réclusion à perpétuité le 17 août 1945.

Pétain est emprisonné au fort du Portalet, dans les Pyrénées, du 15 août au 16 novembre 1945, puis transféré au fort de la Citadelle sur l'île d'Yeu (Vendée). Il meurt le 23 juillet 1951, il est inhumé le surlendemain dans le cimetière marin de l’île d’Yeu.

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